a l’heure tardive des voyages

proposé dans le cadre de “nous n’irons pas à avignon” et de “delagare et cie”

récital poétique

Un voyage entre jazz et poésie, entre mélodie à la française et swing à la roumaine.

Trop vite, trop lent, comment tordre le clou du temps ? Par une invitation, un voyage en train… Là-bas, entre Roumanie et Moldavie. Peu importe la langue, pourvu qu’on ait l’image !
Au départ, un passager le rate, nous, nous partons, spectateur assis. Ainsi nous nous déplaçons, l’œil rivé au rythme des ballasts, l’oreille collée à la vitre. Le paysage file et l’esprit se défile. La musique des mots se mêle à celle des images. Dans ce temps suspendu, l’esprit échappe à l’attente. Entre départ, arrivée, la distance s’efface, le temps d’un voyage ou du spectacle.

NOTE D’INTENTION

Le travail des mots
Un aller-retour haletant plein d’imprévus sur un paysage qui défile sur les cordes électriques d’une guitare court-circuitée par le rythme. Le tout, à la vitesse contrebassique d’un chant transporté.
À dessein, c’est un spectacle d’images et de mots qui s’emmêlent comme les crayons d’une boîte de couleurs. L’intention du trait marque la transparence de la matière comme le geste vif de la pointe qui fend l’eau et l’éclabousse.

La langue
« Bucarest. Décollage ! Trois heures plus loin, ça roule sur le tarmac. Stop ! Débarquement Paris, c’est fini ! Mine de rien, reste l’air sous la langue enlacé qui déroule le français. Les mots passent. Une fois posées, les images restent, couleur tremblée, lumière intermittente, spectacle qui commence… »
Au programme, trois gaillards débarqués font leur cinéma, prêts pour un spectacle qui compte autant de titres que de poètes comme une invitation au voyage, un retour de film en somme. Ici ou là, peu importe ! Il n’y a pas d’endroit pour l’envers.

Production : Cie de la Gare
Durée : 50 min